Bonjour à tous et à toutes, aujourd'hui, je vous propose de lire l'interview de Thomas Carreras qui a écrit 100 000 canards par un doux soir d'orage (voir ma chronique) aux éditions Sarbacane dans la collection Epxrim'.
Il a très gentiment accepté de répondre à quelques unes de mes questions restées sans réponse après cette drôle de lecture!! Je vous propose donc de lire ce petit interview, en espérant qu'il vous convaincra de lire ce livre (mais qu'est-ce que vous attendez?!?!).
- Comment décririez-vous votre roman à quelqu'un qui ne l'a pas lu?
Eh bien, c'est l'histoire de Ginger, une américaine de 18 ans qui décide d'aller à un festival de musique dans un village paumé en Angleterre. Vu qu'elle arrive deux semaines en avance, elle trouve un job dans un pub et se tourne les pouces en attendant le festival. Mais au fur et à mesure que les jours passent, elle se rend compte que quelque chose ne va pas : les canards la regardent. L'observent. L'espionnent. Pour Ginger, c'est le début d'une longue descente dans la folie et la paranoïa.
- Quand vous avez commencé l'écriture de ce livre, saviez-vous que vous alliez créer un univers aussi particulier ou l'idée vous est venue au fur et à mesure?
Pas vraiment. Je connaissais plus ou moins l'histoire de Ginger; après le reste m'est venu petit à petit. Mais les univers particuliers, ça me connait. En ce moment, en 2015, il est très difficile de tomber sur une histoire originale. Au cinéma on a Pirates des Caraïbes 5, Jurassic Park 4, Terminator 5, Die Hard 6... Personne n'invente plus rien. On rabâche les mêmes trucs sans arrêt. Pareil en littérature. C'est rare pour moi d'ouvrir un roman et de ne pas deviner la fin au bout de cinquante pages. Donc en écrivant je me demande souvent : "Qu'est-ce qui n'a jamais été fait ?". Bien sûr, jamais c'est un bien grand mot. Une méthode que j'ai beaucoup utilisé avec 100 000 canards, c'était de retourner les clichés du thriller, de l'horreur et de l'apocalypse de zombies contre le lecteur. Pour résumer, raconter une histoire impossible, c'était l'objectif du départ. Les détails sont venus après.
- Pourquoi avez-vous décidé d'inclure des célébrités dans votre roman? Etes-vous, vous-même "fan" de ces chanteurs?
Bah, il me fallait des personnages célèbres pour donner de la notoriété au Nightfest. Et puis en écrivant je me suis dis "tiens, ça serait drôle de voir ces gars-là en action." Je me suis rendu compte qu'en littérature en utilise parfois des célébrités décédées, mais très rarement des figures encore vivantes. Briser ce code là, je pensais que ça rajouterait un élément de surprise et de funk. Puis honnêtement, qui n'a pas envie de voir Stevie Wonder massacrer du canard ?
Haha absolument pas. C'est quand je suis tombé sur ce mot, l'anatidaephobie, que j'ai eu l'idée d'écrire le roman. Raconter une histoire d'horreur avec des canards, ça me paraissait être un bon défi.
Honnêtement j'en ai aucune idée. Vu ma forme physique, j'aurais probablement crevé très vite.
- Avez-vous un nouveau roman prévu?
Oui, je l'ai attaqué il y a un mois. Mais il est un peu différent. Je l'écris en anglais, pour de la littérature adulte. Le titre c'est "Saloon". L'idée, c'est un huis-clos pas clos. C'est à dire que le lecteur reste dans le même saloon pendant sept jours tandis que les personnages entrent et sortent à volonté. Un roman beaucoup plus axé sur le dialogue, avec pour thèmes la folie, l'obsession, le sexe, le rock'n'roll, l'amour... et une réflexion sur les différentes manières dont on peut raconter une histoire. Promis, vous n'avez jamais rien lu de pareil.Merci encore à Thomas Carreras d'avoir répondu à mes questions, mais également d'avoir écrit un livre si *****!!!! Pour voir son blog, cliquer ici.
A bientôt!!!
Jeanne Lire
Super sympa ce petit interview ! et je t'avoue que ça me donne vraiment envie de le lire du coup...
RépondreSupprimer" Honnêtement j'en ai aucune idée. Vu ma forme physique, j'aurais probablement crevé très vite. "
Hahaha
Je te recommande Vraiment vraiment ce livre!! L'auteur est à l'image du livre... C'est tordant du début à la fin (mais un peu grinçant par moment!). Dis-moi si tu le lis...
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