mercredi 9 décembre 2015

Dylan Dubois

Auteur: Martine Pouchain
Editeur: Sarbacane
Collection: Exprim'
Nombre de pages: 299 pages
Prix: 15€50
Date de publication: 4 novembre 2015

Résumé:
Après un ans en foyer, Dylan, un garçon de 16 ans tendre et solitaire, rentre chez lui... où une surprise l'attend : son père a remplacé sa mère, partie trois ans plus tôt. 
A priori, Dylan n'a rien contre Cynthia, sa séduisante belle-mère. Sauf quand elle met son chien Rusty dehors "parce qu'elle ne supporte pas son odeur". Et puis, Dylan ne comprend pas pourquoi son père mute caniche dès qu'elle le siffle... 
Mais le pire, c'est quand il comprend. Cynthia n'est pas juste une belle-mère désagréable : c'est une machine à démolir les gens. Dylan n'a plus qu'une issue : se tirer avec Rusty. Direction la forêt!

Mon avis: 

Tout d’abord un immense merci aux éditions Sarbacane et à la collection Exprim’.

Le résumé de Dylan Dubois ne m’a pas immédiatement intriguée. Cependant, il semblait avoir ce petit quelque chose de différent. Je me suis donc laissé tenter !

Dylan est un jeune adolescent très différent de ceux qu’on retrouve dans de nombreux livres jeunesse (enfin sauf chez Sarbacane). Il est réel ! Ses problèmes, ses motivations et ses rêves peuvent peut-être paraître étranges mais sont bien ancrés dans la vie actuelle. Il semble en marge de la société, mais on peut facilement se reconnaître en lui. Martine Pouchain arrive à retranscrire ses sentiments avec tant de sincérité qu’on ne peut que s’attacher à Dylan.  On va suivre avec attention son parcours, ses conflits et ses doutes.

Un des éléments qui m'a séduite est les multiples citations incérées très régulièrement dans le livre. De nombreux auteurs, que je connaissais ou pas, rajoutent un peu d’eux dans ce livre. J’ai parfois l’impression de lire des citations qui finalement n’ont pas vraiment de lien avec l’histoire… Ce n’est pas le cas ici ! On a même l’impression que la citation a spécialement été écrite pour Dylan Dubois.
«  Tu dois vivre dans le présent, te lancer au-devant de chaque vague, trouver ton éternité à chaque instant. » (H.D. Thoreau)

La vie de famille est sans doute racontée dans ses aspects les plus durs et pervers. Le père de Dylan a eu des problèmes d’alcool après le départ de sa femme, et ne pouvant s'occuper de son fils, ce-dernier est envoyé en foyer. Le livre commence quand le jeune garçon rentre chez lui et retrouve son père.
Seulement, il va avoir la drôle de surprise de découvrir qu’ils ne seront pas que deux chez eux. Cynthia, l’amoureuse de son père, et son fils Pedro vivent également là ! Mais tout va mal se passer ! Non seulement Cynthia refuse de laisser rentrer dans la maison Rusty, le chien auquel Dylan est très attaché, mais en plus, elle entretient une relation malsaine avec tout le monde, particulièrement les hommes.  Vous vous en doutez, Dylan et son père vont en pâtir, sans pour autant réussir à s’en séparer.

Ce que je regrette un peu dans ce livre c’est cette coupure brutale au milieu du livre. Pour tout vous dire, je ne pensais pas vous le révéler, mais comme cela est écrit dans le résumé… D’ailleurs, je pense que cela ne vous gâchera en rien la lecture puisque chaque page est à savourer.

Donc, comme je vous le disais, l’histoire prend un tournant important quand Dylan décide de fuguer seul, enfin pas vraiment, il est accompagné par son chien. Je ne vous révélerai pas les raisons de son départ : il faut bien laisser un peu de suspens !!
On va suivre ses cheminents à travers de multiples lieux et avec de nombreuses rencontres.
 A vrai dire, ce qui m’a dérangée, c’est la division un peu radicale du livre en deux parties : la première, quand il est chez lui et l’autre quand il est sur les routes. Le lien est très rapide et on se retrouve immédiatement plongé en pleine campagne.

L’auteur a, je trouve, très bien réussi à peindre les relations humaines. Celle père-fils bien sûr, mais aussi celle avec un frère qui n’en est pas vraiment un.  Dylan s’attache fortement à Pedro qui devient une sorte de point d’accroche, leurs liens se créent rapidement.
Il reste un personnage dont je ne vous ai pas parlé, mais je ne le ferai pas préférant vous laisser découvrir cette fille qui ressemble tellement à Dylan.

Bref, un très beau livre sur la différence, mais aussi et sur tout ce qui nous rassemble. Sur ce qu’on est prêt à faire pour réaliser nos rêves. Un « conte » pas facile mais qui restera ancré dans votre esprit longtemps. 

mercredi 2 décembre 2015

Famille parfaite


"La douleur a un goût. La question, c'est de savoir celui qu'elle a pour vous. "

Résumé:


Les Denbe semblaient sortir des pages des magazines glamour : un mariage modèle, une belle situation, une ravissante fille de quinze ans, une demeure somptueuse dans la banlieue chic de Boston… une vie de rêve.
Jusqu’au jour où ils disparaissent tous les trois. Pas d’effraction, pas de témoin, pas de motifs, pas de demande de rançon. Juste quelques traces de pas et des débris de cartouches de Taser sur le sol de leur maison. Pour la détective privée Tessa Leoni, l’enlèvement ne fait aucun doute. Mais que pouvait bien cacher une existence en apparence aussi lisse ?

Mon avis:


Tout d’abord, merci aux éditions Albin Michel pour ce bel envoi. 

Je n’aime pas particulièrement les romans policiers habituellement, mais celui-ci avait quelque chose d’intriguant, et je n’ai pas été déçue.

La famille Denbe est très restreinte : le père, la mère et la jeune fille de 15 ans. Lui, Justin, est patron d’une entreprise de construction en bâtiment, elle, Lybie, est femme au foyer et leur fille, Ashlyn, lycéenne ordinaire.
Cependant, ils sont riches! Semblent vivre une merveilleuse histoire et n’avoir aucun problème. Malheureusement, on va rapidement se rendre compte que ce n’est pas le cas, et que c’est loin de l’être.

Tout d’abord, la narration sort de l’ordinaire. On peut lire comment se déroule l’enquête du côté des enquêteurs, mais aussi la façon dont vit la famille. Même si on ne connaît les raisons de l’enlèvement qu’en lisant les dernières pages, on sait bien plus de choses que les policiers et c’est ce qui rend le livre particulier.

Je n’avais jamais lu de livres (ou vu de films) policiers où l’on suivait les victimes et l’avancée de leurs aventures. Cela occulte une partie de l’intrigue, certes, mais la majeure partie reste inconnue, et cela permet de redynamiser le récit.  C’est un autre style d’histoire, qui ne m’a pas déplu mais que j’ai trouvé assez mal exploité. L’enquête devient facilement fade et insipide puisqu'on sait où ils sont, ce qu’ils font…

De plus, durant ma lecture, j’ai parfois eu l’impression que l’auteure voulait en dire tellement qu’elle abordait un tas de sujets, sans jamais vraiment les développer.  Par exemple, on suit durant l’enquête l’histoire d’une détective privée (ex-policière et elle-même impliquée dans une histoire de meurtre). Finalement on n’en saura que peu à son propos. Sa vie sera à peine effleurée.
Je trouve que c’est ce qui a manqué au livre : l’attachement aux personnages. On a beau connaître l’histoire des Denbe sur le bout des doigts on a du mal à réellement tenir à cette famille.

Ce livre est certes un roman policier dans lequel on suit les actions de la police et de la famille avec attention, mais c'est surtout un livre contant les histoires d'une famille: celles de Justin avec ses adultères et ses secrets, celles de Lybie qui se drogue depuis qu'elle a appris que son mari la trompe...
Mais ce n'est pas tout puisque il y a également plusieurs analepses durant lesquelles on en découvrira un peu plus sur la vie des parents de Justin. Ashlyn a elle aussi ses secrets, peut-être plus sombres qu'il n'y parait.  

L'écriture m'a quelques fois un peu perturbée, manquant de rythme, mais peu à peu, s'accorde très bien à l'histoire et nous fait pénétrer dans un univers angoissant et palpitant. 


Bref, un livre qui se bonifie au fur et à mesure, des personnages auxquels il manque ce petit quelque chose, mais une lecture attractive et qu’on n’a pas envie de lâcher.

mercredi 11 novembre 2015

La folle rencontre de Flora et Max


Un coup de coeur magistral!!

Auteur: Martin Page et Coline Pierré
Editeur: Ecole des loisirs
Collection: 
Nombre de pages: 208 pages
Prix: 14,50€
Date de publication: 11 novembre 2015


Résumé:
Lorsqu’elle découvre l’étonnante lettre de Max, Flora est à la fois heureuse et troublée, elle reçoit peu de courrier depuis qu’elle est en prison… Que peut bien lui vouloir ce garçon excentrique qui semble persuadé qu’ils ont des points communs ? Que peut-il partager avec une lycéenne condamnée à six mois ferme pour avoir violemment frappé une fille qui la harcelait ? Max ne tarde pas à révéler qu’il vit lui aussi enfermé. Il a quitté le lycée après une grave crise d’angoisse, depuis, il ne peut plus mettre un pied dehors et vit retranché chez lui, avec ses livres, son ordinateur, son chat gourmet et son ukulélé. Flora et Max vont s’écrire, collecter chaque jour des choses lumineuses et réconfortantes à se dire, apprivoiser leur enfermement et peu à peu, avec humour et fantaisie, se construire une place dans le monde.

Mon avis:

Tout d'abord un immense merci aux éditions L'école des loisirs pour cet envoi.

Je me sens totalement démunie… Je ne sais comment je vais pouvoir écrire cette chronique... J'ai terminé ce livre depuis plusieurs jours déjà, cependant il continue à me hanter. 
Alors excusez-moi par avance pour cette chronique qui va peut-être être compliquée à suivre, mais sachez que mettre des mots sur des mots comme ceux qui sont présents dans La folle rencontre de Flora et Max n'est pas chose aisée. 

Je ne suis pas spécialement une adepte des livres épistolaires, mais celui-ci n'a pas été écrit n'importe comment... Les lettres échangées par Flora et Max sont respectivement écrites par Coline Pierré et Martin Page. Cette correspondance fictive devient donc presque réelle. 

Tout d'abord, ce qui m'a marquée durant ma lecture c'est l'écriture. Celle de Martin Page m'a peut-être plus touchée, cependant celle de Coline Pierré apporte elle aussi quelque chose à l'histoire, quelque chose de différent. La diversité des styles n’est à aucun moment déstabilisante, mais plutôt réjouissante. J’ai voulu au début marquer quelques citations, mais je me suis vite rendue compte qu’il m'aurait fallu recopier tout le livre.

A travers leurs lettres, Flora et Max échangent sur un grand nombre de sujets, notamment sur leur passé qui surgit peu à peu, et donc aussi sur les raisons qui font qu’ils sont chacun enfermés, pas de la même manière, mais enfermés quand même. Si nos deux protagonistes souhaitent sortir (pouvoir sortir), les deux redoutent ce moment et craignent leur vie d’après.

Extrait d’une lettre de Max à Flora : « Je crois qu’il a raison : ma chambre est vaste comme l’Univers. J’ai mes livres, mes disques, mon ukulélé, mon ordinateur. »

Le passé de Flora est connu par beaucoup, et pourtant Max est le seul à ne pas la juger. Ils sont bienveillants l'un envers l'autre et surtout, essaient toujours de comprendre. C'est cette compréhension qui rend leur histoire touchante. 

Extrait de la lettre de Max à Flora : « Je comprends ce que tu écris et je ne comprends pas. »

Le livre n’essaie pas de nous mentir. Parfois on comprend et pourtant ce n’est pas si simple que ça. Les deux personnages paraissent beaucoup plus grands et reflètent également la maturité dont on peut faire preuve à n’importe quel âge.

Cependant, même si Flora et Max ont parfois l’air grand dans leurs propos, dans chacune de leur lettre s’immisce un peu de naïveté, et c’est cela qui donne son charme au livre.  Cet espoir aussi, qui prouve que quoiqu'il nous arrive, qu’importe la situation dans laquelle on se trouve, on peut s’en sortir. C’est ce beau message que nous transmet ce livre. Et pourtant ce n’est pas tout !! La folle rencontre de Flora et Max est loin d’être un condensé de bons sentiments, limite fleur bleue. Le talent de Coline Pierré et Martin Page est là : un sinopsis parraissant peut-être, pour certains, bon enfant, devient un geyser d’émotions, de bonheur, de tristesse, mais brillant en originalité !

 On traverse l’espoir, la découverte de l’un et de l’autre, la confiance qui s’installe petit à petit mais aussi ce qu’est grandir et prendre ses responsabilités.
Ce qui est intéressant dans ce livre, c’est qu’on se concentre seulement sur deux personnages, et pourtant on ne s’ennuie à aucun moment, ils s'incarnent parfaitement durant notre lecture.

Extrait d'une lettre de Flora à Max« On dirait que les vraies rencontres ne sont possibles que par accident. »


Bref, une lecture que je ne peux que vous recommander. Un livre merveilleux, pour tous les âges, tous les sexes, pour tous !! A peine entrée dans leur univers, j’ai compris qu’il deviendrait MON livre préféré. Merci à Coline Pierré et Martin Page pour ce livre pour lequel j’éprouve un amour indéfinissable.

vendredi 30 octobre 2015

La porte de la salle de bain


"Un livre percutant"

Auteur: Sandrine Beau
Editeur: Talents Hauts
Collection: Ego
Nombre de pages: 96 pages
Prix: 7€
Date de publication: 1er octobre 2015

Résumé:
Ce matin, Mia pourrait le jurer, ses seins ont commencé à pousser. La joie qu'elle éprouve devant sa métamorphose ne dure pas: le regard des autres change, en particulier celui de son beau-père qui prend l'habitude de franchir la porte de la salle de bain lorsqu'elle se douche.

Mon avis:
Tout d'abord, un grand merci aux éditions Talents Hauts, ainsi qu'à Gabriel, pour cet envoi. Vous pouvez retrouver mon avis sur  Mauvais fils qui fait partie de la même collection.

Ma chronique va certainement être extrêmement courte, comme le livre, mais ce n'est pas pour autant que je n'ai rien à en dire. C'est plutôt que le livre se doit avant tout d'être lu et non pas raconté.

La porte de la salle de bain est un livre court, percutant et surtout perturbant. Mia, jeune fille en devenir, voit apparaitre un corps de femme à la place de celui qu'elle a toujours connu. Pour elle, c'est événement extrêmement joyeux. Elle se sent changer et elle apprécie tout cela.
Seulement, quand son beau père commence à entrer dans la salle de bain, quand elle est sous la douche, tout vire au cauchemar.

Pour moi, la force de ce livre est la "naïveté" avec laquelle Sandrine Beau arrive à retranscrire les émotions de Mia. Nous retrouvons dans le texte la même angoisse, incompréhension et surtout nous sommes démunis comme pourrait l'être Mia. Les phrases sont celles d'un enfant, et les descriptions n'en sont que plus dures.

J'ai trouvé que l'auteure arrivait à tenir jusqu'au bout: aucune coupure n'a lieu, on ne sent pas la peur diminuer.
D'après ce que je vous en ai dit, vous avez peut-être cru avoir affaire à un livre d'épouvante. Il n'en ai rien! L'épouvante est là, certes, mais bien plus subtile que ce que l'on pourrait croire.
La détresse de Mia transperce la page, nous devenons nous aussi inquiets et souffrons pour elle. On sait que cette histoire, bien qu'elle soit fictive, existe malheureusement en vrai.

Bref, un livre qui nous chamboule par sa véracité et par sa détresse. Des personnages simples et pourtant si réels!

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jeudi 22 octobre 2015

L'homme idéal existe. Il est québécois.


Auteur: Diane Ducret

Editeur: Albin Michel
Collection: Roman
Nombre de pages: 185 pages
Prix: 15€
Date de publication: 1er octobre 2015

Bonne nouvelle : l’homme idéal existe !
Il ne parle pas : il jase. Il n’embrasse pas : il frenche.
Il ne se déshabille pas : il se criss à poèlle.
Vous l’aurez deviné : il est Québécois.

Diane Ducret rhabille le mythe du Prince Charmant.
L’homme idéal ? Satisfaite ou remboursée !

Une femme française , déçue plus d'une fois par l'amour, rencontre à l'improviste un Québécois. Quelques jours plus tard, elle part le retrouver... au Québec!

Mon avis:

Tout d’abord, je tenais à remercier les éditions Albin Michel pour cet envoi et pour leur confiance.

Pour tout vous dire, lorsque j’ai lu le résumé du livre, j’étais assez dubitative. Je ne connais pas spécialement le Québec (et les québécois), mais je trouvais assez réducteur de ne les assimiler qu’à des expressions. Et on peut dire que ma lecture ne m’a pas fait changer d’avis.

Dès les premières pages j’ai senti que ce livre ne me plairait pas… Même si, au bout d’une centaine de pages, on commence à s’attacher aux personnages et à leurs mésaventures, je n'ai pas passé un très bon moment et j’étais assez soulagée de terminer ma lecture.
Alors, ne croyez pas que ce livre est totalement mauvais ! Il a bien évidemment des points positifs, et un certain nombre, seulement ils ne sont pas majoritaires.

Après les premières pages durant lesquelles on fait le tour de tous les "ex" de notre héroïne avec humour, arrive la tant attendue rencontre avec Le Québécois.
Je ne dirais pas que le « coup de foudre » manquait de crédibilité, mais il ne m’a pas convaincue. Alors, imaginez mon étonnement lorsqu’elle part le rejoindre au Québec. C’est peut-être cela prendre des risques, mais tout de même… Sans parler de la véracité des faits (n’oublions pas qu’il s’agit d’un livre qui se veut réaliste). Je souhaitais aborder d’autres points...

Ce qui m’a majoritairement plu dans L’homme idéal existe. Il est Québécois c’est l’absurdité de certaines situations. Lorsque Gabriel (le Québécois bien sûr !) s’exprime, elle ne perçoit pas toujours (et même presque jamais) ce qu’il veut dire. Et il vrai, que c’est très souvent drôle !

- T’as-tu la chienne ?
Mais il n’a même pas de chien enfin, de quoi il parle ?
- Faut pas, ma beauté, t’excite pas le poil des jambes, ça va bien se passer.
Je rêve ou il insinue que je suis mal épilée en plus ! p.15
- Peux-tu ouvrir la valise ?
Je veux bien essayer, mais je n’ai aucune idée de ce dont il me parle. Et honnêtement, je ne vois pas bien l’intérêt de mettre les courses dans une valise.
- De mon char !
Je suis tombée sur un fou… p.15
- Tu veux-tu des flots, toi ? me demande-t-il.
Oui, j’aime bien la mer.
- Une trâlée de flots, ça te fait pas peur ? T’es willing pour la famille ?
Je crois qu’on ne parle pas de la même chose, mais on a l’habitude. p.108


Je n’ai sélectionné que quelques extraits, mais croyez-moi, le livre en est truffé !

Cependant, malgré l’humour qui figure à toutes les pages, je n’ai pas trouvé d’autres points qui m’ont plu.
L’écriture ne m’a pas convaincue, et moi qui d’habitude n’y fais pas très attention, j’ai eu beaucoup de mal avec la ponctuation.  
L’histoire manquait cruellement de rebondissements et était très souvent plate.

Bref, un livre qui ne m’a pas vraiment conquise ni par son originalité, ni par son style, mais si vous cherchez un roman drôle et cocasse vous savez vers quoi vous tourner.

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samedi 19 septembre 2015

Mauvais fils


Auteur: Raphaële Frier

Editeur: Talents hauts
Collection: (avec le soutien d'Amnesty International)
Nombre de pages: 96 pages
Prix: 7€
Date de publication: 27 août 2015


Résumé:

C'est pas le chantier qui me fait peur, Papa. Non, c'est pas le chantier, ni le patron. C'est ta manière d'en parler, c'est ton espoir de me voir adopter, enfin, une posture de mec. Parce que, tu ne le dis pas, mais tu trouves que je marche trop légèrement, hein?
Tu voudrais que je traîne avec une bande de vrais mecs, et t'as bien compris que je cours pas après Lella, n'est-ce pas? En fait, Papa, t'as un doute au fond de toi, quelque chose que tu sens, t'as pas de preuve mais tu ne peux pas t'empêcher de craindre le pire. C'est ça, qui me fait peur, en vrai.

Mon avis:

Tout d'abord un grand merci aux éditions Talents Hauts pour cet envoi. Lorsque l'on m'a proposé de lire ce livre ainsi que "La porte de la salle de bain", j'ai tout de suite été intriguée par les sujets abordés. Tous deux compliqués, chacun pour ses propres raisons. Ici, c'est l'homosexualité de Ghislain et sa relation avec ses parents qui sont au centre de ce court récit.

Ce livre est assez particulier. Même très particulier.
Je vais commencer par m'exprimer à propos des personnages, puisque, je trouve, ils sont la force du roman.
Tout d'abord, Ghislain. Jeune lycéen ordinaire, on comprend très vite qu'il ne se sent bien ni dans son corps, ni dans sa tête, et encore moins dans sa vie. Plus il essaie de refouler ses attirances pour les garçons pour ne pas que ses parents l'apprennent, plus elles deviennent incontrôlables. Ses études, sa relation avec ses parents, tout dégringole et il prend alors conscience que c'est peut-être le moment de tenter de nouvelles expériences. Le fait que le livre soit rédigé à la première personne du singulier et d'un point de vue interne permet de ressentir les émotions de façon encore plus intense. Durant ma lecture, j'ai plusieurs fois été chamboulée par l'histoire certes, mais surtout par la manière dont elle est racontée. Les termes utilisés sont toujours employés avec précision et nous avons constamment l'impression d'être à ses côtés, voire dans sa tête.

Les parents ont tous deux un rôle important dans "Mauvais fils", cependant ils ne sont que "secondaires" dans la vie de Ghislain et cela se ressent dans la place que Raphaële leur a donnée. Attention, je ne veux pas dire qu'ils n'ont pas un réel rôle dans la vie de notre héros, seulement on ne les voit que de loin. Certes ils empêchent (surtout le Père) leur fils de montrer qui il est vraiment, mais c'est tout!

Les autres personnages, dont je ne vous parlerai pas, sont aussi intéressants, mais encore une fois, secondaires. Dans beaucoup de romans, plus longs souvent, il y a une quantité étonnante de personnages, là, c'est tout le contraire! L'auteure a choisi de concentrer son récit sur Ghislain et j'ai trouvé cette décision très juste.

 Le livre ne dépassant pas 100 pages, l'histoire se doit d'être courte et concise. Et on peut dire que l'auteure a réussi à nous faire ressentir autant d'émotions que dans un livre plus épais.
Bref, je ne vous en dirai pas plus à propos de Mauvais fils que je préfère vous laisser découvrir par vous-même. Sachez que vous traversez un couloir de multiples émotions et que vous vous retrouverez réellement embarqués dans la vie de Ghislain.

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samedi 5 septembre 2015

Quelqu'un qu'on aime

Un road trip touchant et plein 

d'amour

Auteur: Séverine Vidal
Editeur: Sarbacane
Collection: Exprim'
Nombre de pages: 288 pages
Prix: 15, 5€
Date de publication: 26 août 2015


Résumé:


Matt et son grand-père Gary partent à la poursuite des souvenirs sur les routes de l'Ouest américain.

Embarquez dans un road trip pour partager les destins d'une véritable "famille de route".
Des histoires atypiques, des personnages terriblement attachants, des générations qui se croisent pour un roman bouleversant.   




Mon avis: 

Tout d'abord un grand merci aux éditions Sarbacane pour cet envoi. 


Matt et son grand-père Gary, atteint d'Alzheimer, décident de partir sur les traces de Pat Boone, un chanteur des années 80 dont Gary était totalement fan. Il l'admirait au point de suivre toute sa tournée.
Son petit-fils décide, pour lui faire plaisir, de refaire avec lui le voyage effectué 30 ans auparavant, pendant deux mois.
Cependant, tout ne va pas se passer comme c'était prévu. Des rencontres, des surprises, les aléas de la vie font qu'ils ne partiront pas que tous les deux et surtout que tous leurs plans vont être chamboulés.

Le premier point que je souhaite aborder est celui des personnages. Pour moi c'est eux qui font la force du roman. Tout d'abord, Gary qui est le plus âgé, donne l'impression qu'il veut se raccrocher au passé pour "effacer" le présent. Un présent qui le gène, qu'il ne porte  pas dans son coeur. 
 On va le suivre pendant tout le livre et on va surtout remarquer l'évolution de la maladie. Je ne suis pas spécialiste et je n'ai jamais lu aucun livre traitant de ce sujet, mais j'ai trouvé qu'il était bien abordé et surtout que l'évolution de ses symptômes étaient certainement réaliste.

Concernant Matt, son personnage m'est apparu un peu fade. Ou plutôt, je n'ai pas aimé son caractère... Légèrement renfrogné au début, il s'ouvre peu à peu mais sans vraiment montrer qui il est. Tous les autres personnages le font mais pas lui. On ne peut pourtant pas dire que sa vie n'est pas à un tournant capital.

Luke a lui aussi une vie (très) particulière! Il est un mystère pendant presque tout le lire (et bien évidemment je ne vous dirai rien: chut!!!). Cependant, on arrive très bien à s'attacher à lui. Un jeune lycéen qui décide de tout plaquer partir après une rupture compliquée, mais aussi et surtout à cause d'une situation familiale étouffante. Ce qui m'a le plus touchée, c'est la relation qu'il entretient avec Antonia. Ne vous méprenez pas, ce n'est pas une relation amoureuse, je dirais plutôt fraternelle (ils s'appellent d'ailleurs: "petit frère" et "grande soeur"). 

Antonia, devait au départ partir pour un entretien d'embauche. Sans s'être jamais vraiment posé de questions, elle se voyait travailler dans une agence immobilière... Heureusement que certaines rencontres permettent d'ouvrir les yeux sur de nombreuses choses!

A propos de l'écriture, je n'ai pas spécialement accroché avec le style de l'auteure. Ses tournures de phrases ou même un vocabulaire un peu fade à mon goût ne m'ont vraiment pas convaincue. 

Bref, un livre agréable avec une multitude de personnages attachants, et un univers protecteur, mais malheureusement un manque au niveau de l'écriture. 

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