Auteur: Italo Calvino
Editeur: Magnard
Collection: Collège/Lycée, classiques et contemporains
Nombre de pages: 127 pages
Prix: 5€20
Date de parution:1952
Résumé:
Du vicomte Médard de Terralba , ne revient de sa première guerre que la partie droite. A peine arrivé, il fait le mal autour de lui et surtout ne cesse de tout couper en deux... Sa partie gauche, revient mais ne fait que le bien. Les deux parties de l'être vont devoir s'affronter... Qui comprendra d'où viennent ces drôles d'agissements?
La trilogie: Elle est composée de: Le Vicomte pourfendu, Le Baron perché et Le Chevalier inexistant.
Mon avis:
- Les personnages
-Le vicomte Médard de Terrabla n'est pas exploité dans le roman comme un personnage à part entière, mais composé de deux moitiés: celle de droite qui représente le Mal et celle de gauche qui représenté le Bien. Il agit tantôt avec ruse et machiavélisme, tantôt avec bonté et altruisme. Ce côté manichéen va cependant s'assombrir par la suite.
-Le narrateur, jeune neveu de Médard (âgé de sept ou 8 ans) raconte à travers ce qu'il voit, ce qu'il entend, mais surtout ce qu'il apprend, on ne sait comment, le désordre que provoque le retour dans son oncle au pays. Il va se lier d'amitié avec un docteur dont il serait l'apprenti.
-Le docteur Trelawney, 60 ans, n'est pas un médecin ordinaire: il ne s'occupe que des plantes et des animaux, et refuse de soigner un quelconque être humain. Mais, après sa rencontre avec le Bon son comportement varie du tout au tout et le sort d'autrui semble être devenu sa préoccupation principale.
-La nourrice Sébastienne s'occupait de Médard lorqu'il était petit, mais également de notre narrateur (qui était orphelin). Elle est la plus réactive quant à la transformation du vicomte et celle qui ,à la fois conteste le plus, mais également pardonne le plus son affreux comportement.
-Les habitants de Préchampignon étaient envoyés là lorsqu'ils avaient contracté la peste. Tous vivaient là-bas aux sons des instruments de musique qui rythmaient leurs journés, aux déboires qui hantaient leurs nuits et, bien évidemment, à la culture de leurs vignes qui leur permettaient d'assouvir leur besoin en alcool.
-La famille française est très particulière. Elle aurait fuit la France parce qu'elle ne partageait pas la même culture religieuse. Maintenant installée ailleurs, elle ne se souvient plus de ce dont est constituée sa religion: ni des paroles des prières, ni de chants religieux, ni de ce qui est péché et de ce qui ne l'est pas. Dans le discours du narrateur, on retrouve une certaine satyre, probablement dû à une critique d'Italo Calvino.
-Paméla est la jeune convointée par les deux moitiés de Médard, vivant avec ses animaux et ses parents. On pourrait au départ croire à une héroïne telle Blanche Neige ou Cendrillon, mais très vite ses manières rustiques font leur apparition et c'est sûrement pour cela que l'amour porté par les deux comtes à son sujet n'est pas surprenant, comme si le Bien et le Mal aimaient la Belle et la Bête.
- L'intrigue
On pourrait croire au départ à un prétexte purement manichéen où l'un ne serait que Bon et l'autre Mauvais, mais il en est rien. On va finalement se rendre compte (comte, ha ha ha!!) que le Bon, voulant bien faire, bouleverserait le fonctionnement du Monde, sanctionnerait tous les habitants faisant un pas de travers, critiquerait les moeurs qui lui semblent mauvaises alors qu'elles permettraient à certains de s'en sortir...
Les deux moitiés sont très stéréotypées durant toute la première partie de l'histoire mais ensuite elles vont s'entremêler étrangement...
- L'écriture
Bref, ce livre a été pour moi une vraie surprise et une petite pépite! Malgré sa brièveté il a tout à fait comblé mes espérances et réussi à me donner envie de lire d'autres livres de cet auteur. Je crois cependant que les autres tomes de la trilogie traitent d'un tout autre sujet....
A bientôt et dites moi en commentaires si vous l'avez lu ou si je vous ai convaincu
Jeanne Lire
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